Athènes de la crise et de l’espérance

'Odos Panepistimiou' Pencil and gouache Marie-Margaux Tsakiri-Scanatovits
‘Odos Panepistimiou’ Pencil and gouache
Marie-Margaux Tsakiri-Scanatovits

 

Vicky Papaeftymiou
Vicky Papaefthymiou

La capitale de Grèce, comme d’ailleurs les autres villes et villages du pays, vit depuis déjà quatre ans au rythme de la crise économique.

Rien qu’un tour au centre-ville (et pas seulement) permet au visiteur de voir les signes de la profonde récession qui touche plus ou moins toutes les couches sociales et surtout les commerçants: boutiques juxtaposées fermées l’une après l’autre, vitrines vides, affiches décollées, un air d’abandon et de tristesse.

Côté positif de cette crise sans précédent ces dernières années, le nombre de voitures sensiblement diminué si bien que les «bouchons» deviennent de plus en plus rares.

Cependant, on peut distinguer des marques de résistance : l’envie profond de surmonter les difficultés, de survivre, de ne pas laisser tomber l’espoir de la régénération.

Les gens et tout particulièrement les jeunes, les plus touchés par le chômage, n’ont pas arrêté de sortir en soirée, de fréquenter les cafés à la mode, de remplir les salles de spectacle, les théâtres; les salles de concert, ce qui paraît être bizarre et paradoxal aux yeux des rationalistes et hyperdisciplinés qui s’attendraient éventuellement à voir les gens s’enfermer chez eux et pleurer à chaudes larmes.

Il y en a qui partent à l’étranger à la recherche de travail mais ceux qui restent ici font de leur mieux pour monter une entreprise, trouver un poste d’emploi et en attendant ils font n’importe quoi pour gagner leur vie.

Les valeurs traditionnelles comme la solidarité sont de retour. Dans les stations du métro, des affiches appellent les gens à sourire, à faire tous ces petits gestes qui nous rendent la vie plus agréable et qui ne coûtent rien. On est au coeur du printemps, la nature verdoie, le temps s’adoucit de jour en jour et l’espérance reprend le dessus…

Email : Vicky Papaefthymiou