Du 19 novembre au 15 février 2015, les Galeries Nationales du Grand Palais abritent 168 œuvres de 56 artistes haïtiens (Mario Benjamin, Marie-Hélène Cauvin, Hervé Télémaque, Préfète Duffaut, Jean-Ulrick Désert, Dany Laferrière, Jean-Michel Basquiat et beaucoup d’autres) qui mettent en lumière la création artistique haïtienne du XIXe siècle à nos jours.
Tableaux, installations, sculptures, vidéo, dessins, suspensions, toutes les formes d’expression sont là pour faire découvrir la richesse de la production artistique de Haïti. Une production haute en couleurs, imprégnée de poésie, de spiritualité et d’exotisme, caractérisée par la fidélité aux cultes mystérieux et aux symbolismes mais aussi ouverte à l’engagement politique et le social. Elle ose dénoncer les malheurs du peuple haïtien et notamment la condition de misère dans laquelle vivent les enfants à cause de la pauvreté, des maladies, des dictatures et des catastrophes naturelles qui sont survenues dans ce pays au fil du temps.
Si l’art haïtien a longtemps été «dominé» par les «naïfs», centré sur les ancêtres, les superstitions et l’occultisme cette exposition particulière vient détruire les stéréotypes en présentant aussi l’évolution de la création artistique de l’île depuis son Indépendance, le 1er janvier 1804 et la fondation de la première Académie de Peinture. Les œuvres ne sont pas présentées par ordre chronologique mais plutôt thématique. On peut distinguer quatre parties : 1) Sans titres (scènes populaires), 2) Les Esprits (œuvres inspirées par les rites religieux), 3) Les paysages et 4) Les Chefs (portraits et figures du pouvoir politique et intellectuel).