Avec l’arrivée du beau temps, la vie retourne au Jardin Public

Vicky Papaeftymiou
Vicky Papaefthymiou

Dès les premiers jours du printemps, lorsque la température se met à grimper, un des rares poumons de vert d’Athènes, le Jardin Public nommé «Jardin National» situé juste à côté du Parlement, à Syntagma, se ranime. Ce n’est pas le Jardin du Luxembourg à Paris ni Hyde Park à Londres mais c’est un havre de paix, une oasis pour de nombreux Athéniens et touristes qui désirent fuir le vacarme de la ville.

L’entrée est impressionnante grâce à l’alignement à l’horizontale de palmiers,au tronc très haut surmonté d’un bouquet de grandes feuilles palmées; on se croirait dans un pays maghrebin. Puis, une plate-bande de petites fleurs jaunes, et plus loin une horloge solaire. Un portraitiste en train de faire le portrait d’un petit garcon et la mère, un peu en retrait, surveille avec intérêt l’oeuvre de l’artiste.

En suivant les nombreuses allées, tantôt droites, tantôt sinueuses, on découvre un groupe de gens qui font du yoga sur la pelouse, on rencontre une bande de jeunes filles qui se baladent en mangeant une glace et en riant avec insouciance, on tombe sur des ados qui explorent les lieux à vélo. Dans un recoin, un vieux monsieur se désaltère en buvant de l’eau à une petite fontaine alors qu’une dame quadragénaire bouquine,assise sur un banc public.

A chaque détour, une surprise: un kiosque couvert de chèvrefeuille, une tonnelle de glycines, une pergola, un basin avec un petit jet d’eau, un autre avec des poissons rouges et des arbres et des arbustes partout.

Quelqu’un qui n’a pas visité le Jardin ces dernières années est agréablement surpris du fait qu’il est propre, bien entretenu et beaucoup mieux soigné que dans le passé. Seul point noir, la cage aux animaux qui sert de zoo(?!). Un grillage rouillé ,deux-trois chamois nourris par les visiteurs(c’est amusant pour les enfants de donner à manger du pain aux pauvres bêtes), des volailles, un paon; le tout mal soigné, mal entretenu. Le Jardin n’aurait rien à perdre, bien au contraire, si cet enclos n’existait pas et que les animaux soient libérés dans la nature.

Biensûr, ça n’empêche pas que les familles, les jeunes, les moins jeunes, les amoureux, les solitaires, les romantiques aillent y passer quelques moments de calme à l’ombre du feuillage épais des arbres du Jardin les jours de canicule de l’été grec.