Claude Monet, un des fondateurs de l’impressionnisme (c’est à sa toile «Impression soleil levant» que ce courant artistique doit son nom), peintre paysagiste, portraitiste, après avoir séjourné à Paris (où il a vu le jour le 14 novembre 1840), au Havre, à Honfleur, à Londres, aux Pays-Bas, en Algérie, sur la Côte d’ Azur, il s’installe définitivement à Giverny (commune située dans le département de l’ Eure, en Haute-Normandie) en 1883.
Il rencontre le mécène Ernest Hoschedé avec qui se lie d’amitié. Le peintre avec sa famille (son épouse Camille et leurs deux fils) ainsi que la famille Hoschedé (Ernest, sa femme Alice et leurs six enfants – quatre filles et deux fils) décident de s’installer à Giverny. Camille meurt, Ernest s’absente souvent, Claude et Alice se rapprochent (selon les rumeurs le fils aîné d’Alice est fils naturel de Claude) et finissent par se marier en 1892.
Giverny a largement influencé l’œuvre de Monet puisqu’un grand nombre de ses toiles sont inspirées par leur belle demeure et les sublimes jardins où il a passé les quarante trois dernières années de sa vie. Au moment de son installation à Giverny la maison était une construction réduite et servait de pressoir à pommes. Il a donc effectué des travaux de restauration et d’agrandissement avant qu’elle ne prenne son aspect définitif. En fait, c’est un rectangle de 40m de long mais seulement de 5m de large mais c’est une demeure qui porte l’empreinte de l’artiste et allie son goût personnel et la fonctionnalité répondant ainsi aussi bien aux besoins de sa famille qu’à ceux de ses activités professionnelles.
A l’intérieur, les tons dominants sont le vert, toute la gamme de bleu (le fameux salon bleu), le jaune, l’ocre, le brun orangé. Il a un faible pour les carreaux de céramique et subit une influence nette de la mode de l’époque: le japonisme qui se reflète surtout sur le mobilier et la décoration plus généralement.
Mais ce qui est son vrai refuge, son abri, le lieu d’inspiration de tout une série d œuvres pendant plus de vingt ans, c’est le jardin ou plus exactement les jardins. En effet, il s’agit de deux grandes parties séparées par une route que Monet traversait de son vivant pour aller d’un côté à l’autre. De nos jours, les deux parties sont reliées par un passage souterrain.
La partie qui descend de la maison jusqu’à la route appelée «Le Clos Normand», était initialement un verger entouré de hauts murs de pierre, traversé par une allée centrale bordée de sapins que Monet a transformé en un jardin où perspectives, symétries et couleurs abondent. Il a la main verte et s’adonne au jardinage, avec le temps, il devient un botaniste passionné, échange des plantes avec ses amis et recherche des variétés rares. La liste des fleurs et plantes qu’on peut y admirer est longue; on y trouve des humbles pâquerettes, coquelicots et capucines mais aussi des rosiers de toute sorte, rhododendrons, azalées, agapanthes, iris, tulipes, lupins, nénuphars, arbres et arbustes exotiques, bambous noirs, cerisiers, pommiers, et érables du Japon. La liste est exhaustive.
Comme il disait «tout mon argent passe dans mon jardin» pour ajouter «je suis dans le ravissement». De l’autre côté du chemin, dix ans après son arrivée à Giverny, Monet achète la deuxième grande partie de son jardin traversée par un cours d’eau. Il y fait creuser un petit bassin où il fait planter des plantes aquatiques: nénuphars, roseaux, iris… Plus tard le bassin est agrandi et ce jardin d’eau, comme il est nommé, est caractérisé par des asymétries et courbes inspirées aussi par les estampes japonaises. On y trouve le bien connu pont japonais (il l’a peint quarante-cinq fois) couvert de glycines blanches et mauves plantées par lui-même ainsi que d’autres ponts plus petits, des saules pleureurs, des bambous et les fameux nénuphars. C’est son bout de paradis personnel, son coin d’intimité, son abri où les couleurs se mélangent et les fleurs se succèdent au rythme des saisons.
C’est le jardin qui a inspiré la série des toiles représentant les ponts japonais, les bassins aux nymphéas où dans une atmosphère de brumes et de transparences se miroite un monde à l’envers, transfiguré par les reflets d’eau. Cette belle demeure unique, située dans un paysage paisible et embaumé a décidément marqué la vie et la création artistique de ce grand peintre. En résumant sa vie il disait: «Qu’y a-t-il de dire de moi? Que peut-il y avoir de dire, je vous le demande, d’un homme que rien au monde n’intéresse que sa peinture et aussi son jardin et ses fleurs».
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